Damien Cotta
« Je ne serais jamais un grand poète
Je suis trop bête
Mon cœur est partagé entre l’Italie, où j’ai vécu, et la France, où je vis. Né sous le soleil de Méditerranée, j’ai le mal du pays quand la mer s’éloigne.
Je me qualifierais d’«écrivant depuis toujours». Exception faite de quelques poèmes, je n’ai pas toujours écrit, mais toujours voulu l’être. L’auteur non seulement d’un livre, mais de quelque chose qui me dépasse, une chose faite de mes mains. Une chose, je ne dis pas une œuvre, capable de franchir l’horizon ? Peut-être.
Au minimum quelque chose qui soit lu par un homme ou une femme que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam. Et qui n’a aucune complaisance de me faire plaisir. Que ma prose puisse toucher la part silencieuse d’un être. Le secret des rencontres. Celles qui se passent dans l’ombre d’une chambre de lecture. Et qu’on ne connaîtra probablement pas.
J’ai envisagé d’emprunter des chemins de traverse, comme de devenir ébéniste, cuisinier ou encore potier.
J’insiste sur le hasard. Qui m’a décidé à entreprendre des études en sciences humaines durant lesquelles j’ai pu étancher ma soif de lectures, loin de lire uniquement les classiques. Après l’obtention d’un diplôme, j’ai décidé de mener à bien mon projet.
Dans un premier temps, lire davantage et m’escrimer à la plume. Fort de cette expérience, j’ai rédigé un premier manuscrit. Zéro m’a offert l’opportunité de concrétiser un rêve. Du moins d’avoir une chance de commencer à le faire.
Le besoin d’expression m’oriente parmi l’éventail des possibilités offertes à l’ère d’une modernité fragmentée. C’est également une forme de réponse à l’urgence intérieure. Celle d’être un minimum entendu. Je ne dis pas écouté. Mais comme le ioulement d’un chien estropié dans la nuit. »
