Fermeture de l’appel à manuscrit ce 01/11/2024 !
« Nous fermons notre appel à manuscrits. » Vous avez sans doute remarqué une décision de ce genre sur internet ces derniers jours. Derrière ce choix, il y a une raison principale : nous avons énormément de manuscrits à traiter. Déjà plus de sept-cent-cinquante grâce à votre engagement ! Et merci pour ça !
Dans ce fatras de mots, de paragraphes, de sauts de ligne et de métaphores, nous cherchons notre ou nos pépites ; des livres qui méritent d’être lus par le plus grand nombre et que nous pousserons vers vous avec nos modestes moyens. Déjà, nous savons ce que nous ne voulons pas, élément qui fait gagner à notre comité de lecture un temps précieux que l’on peut mettre sur d’autres belles propositions, afin de sélectionner ce que nous voulons « peut-être ». Et si nous souhaitons vous fournir des retours avec des délais proches du domaine de l’acceptable, nous devons fermer la soumission des manuscrits.
Ne soyez pas triste, car cette fermeture n’est que le point de départ de l’ouverture d’autre chose : celle d’une revue qui fera place aux textes courts. Des récits rapides ; le dernier cri du cœur d’une discipline presque caduque, le regroupement d’une communauté d’écrivains autour de quelques conventions désuètes et d’un esprit irrévérencieux. Cette revue sera notre tract littéraire, notre ambassadeur en grande tenue avec son cortège de monstres distingués, et nous avons hâte de composer notre cohorte. Bientôt, vous verrez l’univers de cette revue, et nous ne doutons pas que vos textes seront à la hauteur de nos espérances, car nous savons déjà que des gens à la plume précise et acide nous suivent avec enthousiasme.
Dans notre boîte mail, nous détectons une kyrielle d’auteurs aguerris et de bonne volonté : certains sont classiques, élégants, sobres et timides, d’autres sont exubérants, sauvages et grotesques ; ce fait nous donne des envies de ranger vos œuvres dans des collections dont pour l’instant, nous n’avons que tracé les contours. En tout cas, chose certaine et acquise : ces mots ont un envers et un endroit, et ces deux faces sont belles.
Nous tenons également à informer que des premiers retours – négatifs malheureusement – ne vont pas tarder à parvenir à certains d’entre vous. À ceux-là, nous disons : « Surtout n’abandonnez pas ! Il faut continuer à écrire, il faut le faire comme si vous étiez William Shakespeare lui-même et rien de moins. Un jour, à force de travail, d’acharnement et d’absence de compromis sur votre ligne esthétique, vous aurez votre triomphe. Si ce triomphe se déroule loin de Zéro Édition, tant pis pour nous, nous sommes bêtes de vous avoir refusé et cela rendra votre réussite d’autant plus délicieuse. »
À une poignée d’autres, bien plus tard, nous dirons : bienvenue chez vous !